Fabien Delahaye, 6e de la grande course de la Solo Maitre Coq

Fabien Delahaye s’est classé 6e de la grande course de la Solo Maître Coq en franchissant la ligne d’arrivée ce samedi à 8h16’08’’ au terme d’un parcours de 350 milles aux conditions météo variées et complexes. Une manche particulièrement engagée qui a permis au skipper du Figaro Groupe Gilbert de valider le travail effectué cet hiver et de penser à certaines adaptations en vue des prochaines courses ; notamment le prochain gros morceau que sera la Transat en double Concarneau-Saint Barthélémy à laquelle il participera avec Anthony Marchand et dont le départ sera donné le 9 mai prochain.

Comment s’est passée cette grande course ?

« C’était très dur ! C’est la première fois que l’on fait des bords aussi engagés en course avec le Figaro Bénéteau 3. On a d’abord commencé avec de la pétole jusqu’à l’île de Ré, on a réussi à s’en extirper en touchant du vent très favorable qui nous a permis de passer les Birvideaux quasiment au moment de la rotation du vent. Après Belle Ile, les conditions étaient vraiment engagées, il y avait 30-35 nœuds, c’était chaud. Le bateau adore ces conditions, nous un peu moins. Ça va 5 minutes disons… Des longs bords pendant lesquels le bateau est toujours lancé à pleine vitesse, avec une mer assez forte donc des gros plantés dans les vagues… Et nous à la barre, on en prend plein la figure avec aucune possibilité de la lâcher. Je n’ai pas quitté la barre depuis hier matin. En même temps, c’est ce que je venais chercher sur cette Solo Maître Coq, des repères pour aborder la saison. »

Ça prépare pour la descente vers Saint Barthélémy…

« C’est sûr qu’on visualise un peu. Et on se dit que le bateau est dur à vivre, ça ne va pas être simple. C’est engagé à la barre et les seules fois où j’ai réussi à mettre le pilote, c’était rapide, rude et bruyant à l’intérieur. Ça mouille, c’est violent car les mouvements sont brusques avec ce bateau, il a des capacités d’accélération qui sont très fortes. Il va falloir prendre tout ça en compte pour la Transat c’est évident. On le savait mais il y a quelques adaptations et matériaux à embarquer pour bien la vivre. »

Quel bilan tires-tu de cette manche ?

« C’était vraiment une étape d’expérience : devant il n’y avait que les gros bras et ceux que l’on attendait dans ces conditions, il n’y a pas beaucoup de surprise. De mon côté je suis content de ce que j’ai produit, j’ai pris un super départ, j’étais dans le match et à l’aise dans certains compartiments du jeu. Je dois travailler les transitions de manœuvre car j’y ai laissé des places. C’est toujours intéressant de pratiquer en mode compétition, c’est pour ça que l’on participe à ce genre de course. Ça permet de progresser pour la suite. »

Les résultats du Figaro Groupe Gilbert

Manche 1 (parcours côtier) : 6e
Manche 2 (parcours côtier) : 25e
Manche 3 (grande course) : 6e

Photo : ©Vincent Olivaud

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